Après les dernières visées sécuritaires et d’expansion des États-Unis, sur le Canada, le Groenland (en voie de redevenir vert) et le Canal de Panama, quatre mots sont à l’actualité mondiale : révolution, glocalisme, réalité et communisme. Avec l’encore méconnue division en deux idéologies opposées, jugées irréductibles dans le monde entier : de droite comme de gauche. Dites « libéral-démocratiques » et « socialistes ». Mais on ne peut nullement se satisfaire de l’explication généralement donnée à propos de l’actuelle crise historique sans précédent et planétaire. Ni d’un point de vue du mondialisme, ni du domaine intégral et religieux : aussi bien en rapport à l’authenticité de la Vérité qu’au néo-gnosticisme relativiste et totalitaire. Où tout ce mal dérive de l’anthropologisme exclusif propre à la modernité, dite « modernisme philosophique et politique », falsifiant le concept du rapport avec le Réel de la Création. Mais tout est en train de changer !

La domination propre de la vision subjective, dans le rapport avec la Réalité, est en train d’aboutir son cheminement. Avec la proclamation de la pensée personnelle comme matrice de l’idée de « révolution ». Aussi appliquée à la politique (devenue politicienne)
La vision anthropocentrique de l’existence, en vue de remplacer celle théocentrique, s’était manifestée surtout avec l’ère de l’Humanisme, plutôt délimitée en Italie. Pour se développer et préciser avec la Renaissance même européenne et le protestantisme luthérien-anglican né dans le seizième siècle. La grandiose résistance des Papes et du clergé de l’Église catholique a tellement contrarié ces schismes, tout au moins jusqu’au Pontificat de Pie XII, afin de réussir la limitation de la conquête des fidèles chrétiens romains. Celle-ci a continué et s’est accélérée, sur le plan non seulement idéologique, en correspondance et après le Concile Vatican II. Et surtout, après le début de l’installation au Seuil de saint Pierre de la part de Pape François, dit le « saintgalliste » : doté d’un modernisme même théoriquement revendiqué activement.
Sur le plan politique, l’idéologie néo-gnostique et immanentiste par intermittence (comme d’habitude !) s’était progressivement sédimentée par le biais de l’idée simpliste et primaire des Lumières et de la révolution française. Toute basée – si on peut toujours dire – su le concept subversif et évidemment inexistant, dans son essence, selon lequel l’homme serait autonome et auto-suffisant à lui-même, outre qu’à ses propres forces. Toutes ainsi suffisantes pour son… Salut progressiste et total. La lutte matérialiste et hédoniste, contre la Civilisation chrétienne et le Catholicisme, assumait de la sorte sa configuration massifiée et déjà franc-maçonne : faussement escamotée dans le sécularisme rationaliste, déjà internationalisé et gagnant.
Mais fondamentalement, l’idée-idole sortie de tout ce mouvement conceptuel, d’il y a un demi-millénaire jusqu’à nos jours, a accouché la nouvelle notion moderne et moderniste de la politique et de la guerre : son prolongement dit désormais « naturel ». Lequel règne sans presqu’aucune opposition apparente dans le monde entier. : l’idée donc de révolution fatalement politicienne ! À la base de toute activité publique, en effet et à droite comme à gauche, on trouve toujours la logique de la « volonté de puissance » opposée sur la Vérité.
Et sur sa recherche fondée autour du devoir éternel. Ceci aussi dans le système des valeurs toujours nécessitant des principes qui ne peuvent s’appliquer qu’à partir de l’extérieur.
Ou plutôt et bien mieux du niveau supérieur. On a ainsi la logique de la force révolutionnaire conçue aussi en dehors de la rationalité, à savoir de son apparente raisonnabilité. D’où la tendance, surtout à gauche car toujours incroyablement incurable et transformiste en mode constamment falsifiant. Prête à induire constamment la démence endémique : caractéristique de ce qu’on est en train de nous soumettre sous les yeux quotidiennement de tout le monde… On ne rigole pas avec le rapport du réel basé évidemment sur la Vérité !

Au nostalgique provincialisme étriqué local, on oppose l’idée abstraite du « mondialisme », originaire déjà de « l’universalisme » chrétien ! En Californie à la fin du siècle dernier, on a inventé le néologisme sans futur de « glocalisme », synthétisant le « mondial et le local »
La décomposition (depuis la révolution française) et opposant au niveau planétaire la droite et la gauche, entre religiosité et athéisme, s’est manifestée et déclinée dans tous les domaines : du philosophique au culturel. Ainsi, une des expressions les plus marquantes de cet nouveau antagonisme perpétuellement contradictoire s’est clairement déclarée avec l’invention, vers la fin du siècle dernier surtout en Californie, du néologisme génial en anglais « glocalisation ».
Qui comme souvent cette langue le fait régulièrement, restitue aux idiomes latins la signification sémantique de leurs propres mots, avec les racines conceptuelles originaires.
En surcroit, dotées d’une pertinence stupéfiante par rapport aux besoins devenus urgents du sens, même le plus nécessiteux de la contemporanéité. Le mot glocalisation, composé des deux signifiés en synthèse des deux signifiants « global » et « local », est rapidement entré dans le vocabulaire courant des spécialisations socio-culturelles et scientifiques. A partir des années ’80 du siècle dernier, celles qu’on a défini du « post-industriel. Mais qui ne se sont nullement caractérisées – non par hasard – par l’acquisition d’un des plus nécessaires et indispensables autres néologismes, dont on ne perçoit même pas les prémices de la venue : celle initiale relative au « post-modernisme », celui authentiquement religieux !
Concept celui-ci objet essentiel des avant-gardes catholiques et vaguement de certaines élites dites « laïques », mais naturellement noyées, comme  toujours, dans l’abominable « wokisme ». Totalement prisonnier du modernisme philosophique. Leur critique des manifestations les plus aberrantes de la folie du moderne, est propre de l’idéologie des déjà absurdes Lumières, celle pour s’entendre de l’encore très célébré Voltaire et de l’idéalisme hégelien, surtout de dérivation marxiste. Celui-ci est actuellement à ses premiers prodromes, tout au moins pour les Pays européens. L’antagonisme bien justifié du « mondialisme » de Davos, hérédité du Club de Rome, et également de l’ONU actuel, face à la culture « localistique » et réactionnaire de certains résidus politiciens nostalgiques, est encore bien installé. Malgré il soit en train de devenir à peine minoritaire non seulement dans l’hémisphère occidental.
« Penser global et agir local » devient la directive éminemment en tendance majoritaire et toujours plus, dans les intentions du futur ! Les récentes victoires des partis de droite dans le monde entier et des républicains aux Etats-Unis le crient désormais dans un assourdissant opposition même gueulant, aigue et tapageuse en rapport  d’une gauche bien décidée mais non plus convaincante et initialement battue. Le fait de conjuguer la vision, désormais indispensablement planétaire, avec une action nécessairement primordiale et locale, culturellement identitaire et bref localiste, est devenue une évidence. Et pourtant, elle continue à indiquer le faible degré de développement de cet impératif désormais « catégorique ». Il faut constater tout de même la disparition (ou presque) du néologisme lumineux et ingénieux « glocalisme », surtout en Europe, malgré son actuel bouleversement politique…

La confusion même élémentaire des concepts les plus simples – souvent décrits mélangés avec la démence – découle de la perversion radicale de ne pas reconnaitre le simple Vérité du Réel. Et d’affirmer la primauté de sa propre « pensée subjective »
Jamais l’affirmation d’un « grand chaos qui règne souverain sous les étoiles »… n’a campé dans tous nos Pays occidentaux et orientaux ! Tout y est mélangé : la confusion politicienne, l’opposition partisane et irrationnelle, les folies projectuelles futuristes et l’inconsistance de la propre destinée aussi personnelle de monsieur tout le monde… Même et surtout sur le plan moral. Le tout dans une concrète évaporation du sentiment non clairement identifié rationnellement : de demeurer dans une inutile et impuissante vie, vainement « joyeuse mais obligée » et mythiquement « hédoniste ». L’étatisme hypertrophique des États occidentaux, à l’idéologie par exemple d’un anglais « économiste » comme Hobbes, dévore toujours plus en taxes, en bureaucratie parasitaire ou en inflation bien maligne, grande partie de la richesse produite !
Ainsi, outre aux trois mots « démocratie », « révolution » et « glocalisme », même celui de « socialisme » chaotique et dément apparaît à l’esprit de l’homme soi-disant moderne et vaguement perdu. Toute la crise contemporaine incombe sur chacun, dans un manque de conscience tellement endémique qu’elle apparaît même « normale » dans sa généralisation. C’est surtout le sens de sa propre existence qui apparait ainsi disparu. Et même évaporé pour d’innombrables individus, malgré la promesse inexistante de leurs propre for intérieur. Toutes les manifestations expressives de l’existence moderne le décrivent comme expression des phénomènes habituels. Finalement, dans notre monde sans Dieu (ou avec la divinité trinitaire confinée dans l’intimité subjective), « tout est possible » : comme avait aussi préconisé (et constaté) déjà le russe Dostoïevski ! Par ailleurs, le simple relativisme affirmé continuellement semble ne plus arriver à embrayer avec le principe unitaire et moral, fondant le bonheur de l’existence. Tout le rapport avec la réalité apparait disparu ou nullifié dans le subjectivisme même en dissolution. Le sentiment d’isolement total et de sa propre fragile anémie surpasse toute scrupuleuse conscience de soi. Les questions ultimes et non facilement supprimables semblent écrasées sans échappatoires par un activisme du vide dynamique et distrayant, jusqu’à l’impérieux devenu courant.
La volatilisation du mot glocalisation, comme la disparition d’autant similaires concepts classiques, même devenus fatalement d’actualité obligée, n’est pas certifiée mais également suspectée par un pouvoir que l’on présente toujours victime de complotisme. Celui même qui a voulu changer toute la réalité également déniée par la mystification reine du modernisme historique : c’est-à-dire le rationalisme déformant toute le réel en le transformant en idéologie. De plus en plus désespérée et radicalement opposée, car en contraste avec les issues hostiles, pour le moment seulement contraires sur le plan politique. Contraires aux prévisions du programme général de la franc-maçonnerie internationale, depuis des siècles.
On peut tranquillement tromper les masses dites populaires avec l’affreuse pratique politicienne, même avec des idéologies massifiées et apparemment sophistiquées comme le marxisme ou l’« arc-en-cielisme » du fantomatique gender des pratiques transformistes : celles de presque soixante-dix genres sexuels, au lieu des uniques deux, évidemment créés et effectivement existants ! Sauf naturellement les choix personnels et subjectives, socialement malheureuses et à considérer toujours d’exception. Plus ou moins induits ou dépendants du privilège du « libre arbitre » ontologique reçu à la naissance…

Encor davantage, l’aberration moderniste consiste dans la dénégation de l’unique et éternelle Vérité, que l’on peut approfondir et jamais contredire. La Révélation trinitaire a déjà fourni l’humanité de l’Intelligence libre pour le faire : reçue à la Création divine
Le problème central pour lequel il semble que notre contemporanéité se retrouve encore très loin de l’avoir non seulement compris, mais aussi non encore aperçu, même superficiellement, est – comme toujours – celui religieux : car c’est bien de la religiosité, propre à la reconnaissance active de la Création permanente, à être aujourd’hui décisive… Non seulement en mode unique et totalisant avant que Dieu ait décidé, suivant les thèses implicites les plus répandues appartenant à tout le monde néo-gnostique, de se coucher pour s’endormir profondément. Et pour une durée absurde dans la totalité de Son éternel future !
Ce n’est pas par hasard si sur le sujet du premier acte créatif absolu de la Création, décrit pour l’essentiel déjà dans la Bible, n’a jamais été vraiment invalidé. Si non par ses aspects inévitablement littéraires ou mythologiques, voire poétiques… Darwin lui-même était à sa manière croyant dans la Création surnaturelle et divine. Et ceci, même si « beaucoup de science amène à inévitablement à Dieu, tandis que peu de sa même vraie connaissance – comme déjà le disait un des plus grands scientifiques modernes de l’antibiotique, le français Pasteur – conduit à l’athéisme ». Toujours demeuré, comme minimum, sans aucune démonstration objective, après des siècles de recherches philosophiques…
Mais le modernisme a fait encore mieux que la simpliste dénégation athéiste de la logique intuitive ou rationaliste maligne. Et relative à la Création surnaturelle. La désormais considéré naïve comme la conception scientiste par les mêmes vrais scientifiques actuels, relativement à la Foi, affirme aussi les mêmes thèses en essence de la Révélation chrétienne… Mais ils ont tendance à les reconduire en totalité dans une dimension autant limitée à l’effectualité factuelle propre de toutes les… religions confondues. Dans la tentative aussi d’une fictive démonstration de la soi-disant « nécessaire religion civile universelle ». À laquelle il semble particulièrement dévoué tout le modernisme, aussi bien philosophique que religieux. Et même catholique actuel ! Ou bien, à l’intérieur de la dimension dans sa substance seulement anthropologique.
La théologie de référence est fondamentalement celle du jésuite allemand, Karl Rahner. Poursuivie par l’idéologie déferlant, même dans le mouvements catholiques ecclésiaux, laïcs et résiduels, à la Maritain : en plein développement, en commençant à partir du siècle dernier.
Cette théologie éminemment psychologiste, déjà dans les dernières années ’30 que Dieu n’a pas besoin de se servir, à l’enseigne surtout du protestantisme luthérien et déjà rationaliste, même pas de l’Eglise catholique et apostolique (créée par Christ Lui-même !) comme « intermédiaire »: pour Sauver l’homme ! Il y a de quoi prier encore davantage.

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