Pour lutter avec efficacité contre l’actuelle hérésie moderniste dans l’Eglise catholique, il est indispensable se doter d’une vision très critique face à la dominante pensée unique et mondialiste à grand succès de nos jours: surtout dans l’Union Européenne si bien très divisée. Celui qui ne le fait pas, finit inévitablement esclave idéologiquement et protagoniste inconscient, non seulement de la crise de Foi dans le catholicisme.

Deux articles très significatifs en rapport à deux publications, en France e en Italie, d’essais contre les dérives principales du Catholicisme: le papier de père Mangiarotti et celui de Stefano Fontana.
Les articles en question traitent, en Italie, des conséquents produites par les “hérésies philosophiques”: l’une comme thème parfaitement à la page commenté par Gabriele Mangiarotti, entres autres chapelain dans les Couvents claustraux  à Pietrarubbia et Sant Marino, sur l’Apennin italien ; et l’autre très analytique par Stefano Fontana, grand écrivain d’essais particulièrement centrés sur la Doctrine Sociale de l’Église (DSÉ).  Les deux posent le problème, très brulant pour les catholiques, autour de l’usage de philosophies anticatholiques pour justifier positions morales et ecclésiologiques théologiquement irréligieuses et, naturellement, hétérodoxes !
Le premier de don Mangiarotti, appelé “Donga” pour les nombreux amis giussaniens (autant que lui-même) qui l’appellent ainsi dans l’affection de son site web “Culture catholique” (en italien Cultura cattolica), reproduisant une longue page très explicative du livre de Jean Madiran, “L’hérésie du XX siècle” publié en 1968 et réédité en 2019 pour son extrême actualité. Le thème traité par l’auteur français est surtout la pertinence d’un philosophe cru parmi les grands rationalistes (absolument non rationnels), Emmanuel Kant, à symbole représentatif du nihilisme le plus typique du siècle des Lumières en Allemagne (de l’Aufclärung), à la base aussi du totalitarisme moderne !
Le deuxième article de Stefano Fontana, directeur de la DSÉ (le prestigieux “Observatoire Van Thuân”) qui relate d’un livre publié en Italie en 1918 de Tommaso Scandroglio, avec le titre “Lois injuste et mal mineur” (Legge ingiusta e male minore). Le thème traite du soi-disant mal à préférer en politique, qui est en train de produire autant de dévastation depuis des décennies, dans l’action sociale et juridique de la part des innombrables catholiques (surtout progressistes et neo-marxistes, mais non seulement, même de droite et traditionnalistes). En synthèse, les deux articles  reportent à l’ordre du jour la thématique de la juste philosophie indispensable comme support à la correcte doctrine théologique nécessaire pour l’action politique e sociale des catholiques comme “sel de la Terre“. Une loi è ainsi jugée positivement par les mêmes catholiques qui la votent d’une manière scélérate car “mal mineur”: en oubliant le fait macroscopique qu’il s’agit d’une loi qui produit tout de même le “mal” ! Pour quel raison masochiste la voter? Jamais un catholique ne doit le faire. À la même enseigne, comme considérer un philosophe partiellement valide d’un point de vue par exemple logique, pour lequel il devendrait politiquement à soutenir, tout en sachant que l’entièreté de sa pensée produit la terreur et le despotisme historiques ?

Une théologie orthodoxe peut exister si fondée sur une philosophie autant anti-nihiliste et vraiment chrétienne. La véritable théologie existe si servie par une philosophie a-idéologique.
La véritable raison principale de la crise de l’Église n’est pas l’écroulement du nombre des fidèles, mais l’hérésie moderniste qui la contraint théologiquement. En pratique, presque toutes les philosophies modernes et contemporaines ont continué à se développer prodigieusement comme idéologiques et, par conséquent, aussi bien dans une manière relativiste (réaffirmant que la Vérité n’existe point (!) et il serait  inutile de la rechercher sinon comme provisoire herméneutique d’argumentation). Et ceci comme issue dogmatique appliquée souvent à une position politique en mode politicien qui, fatalement, selon le style politically correct autant que sur le plan de la vérité. Deux sont en effet les caractéristiques primaires de ces philosophies laïques et toujours immanentes, même si sur la fausse conscience dans son irréductible athéisme tout tendu à détruire totalement et définitivement la métaphysique qui avait caractérisé toute la recherche théorétique, aussi préchrétienne, jusqu’au Moyen Âge. Comme la théologie, c’est-à-dire la science de Dieu et de sa Création continue dans l’histoire collective et individuelle (personnelle), nécessite même techniquement dans son global Logos opérationnel d’une philosophie non seulement a-idéologique, mais aussi favorable et hermogénienne à la grandiose doctrine thomiste. À savoir, à la grande Tradition de la civilisation chrétienne à l’incommensurable saint Thomas d’Aquin. Il va ici souligné que depuis un demi-siècle, dans les séminaires pour la formation des prêtres, l’indispensable enseignement de la complète philosophie et de la théologie thomistes, a été remplacée – suprême tragédie ! – par la pensée nihiliste. Le fait d’avoir utilisé, de la part des soi-disant nouveaux théologiens catholiques, les méthodes et les contenus de tout l’approximatif philosopher intrinsèquement non-concluant et toujours entortillé (sauf dans l’herméneutique multiple même justement sophistiquée), a produit les fatales hérésies de la crise religieuse dite moderne. Étant donné la philosophie toujours au service de la théologie (selon l’ancien principe “philosophia ancilla [servante] théologiae“), on pourrait dire que le processus dégénératif du Catholicisme ne pouvait que se développer. Le suprême théologien actuel de la doctrine sociale, Stefano Fontana, a en effet consacré ses derniers années, entre-autres, à écrire livres très rigoureux sur les hérésies catholiques à support de la vraie doctrine sociale du Catholicisme.

Notre civilisation, quasi désormais toute athée et gnostique, est conçue sur une pensée irréligieuse, modelée sur la conformité à l’horrible mentalité typique de la majorité mondaine.
Le tragique résultat de l’action conjointe de la philosophie laïque, d’un côté, et de la théologie, de l’autre (de l’Église catholique et de toutes les autres religions fausses), est la destruction active de la  civilisation ancienne et chrétienne à fondement aussi de l’actuelle dégénérée. Désormais, après des siècles de totalisante propagande minutieuse, tout semble s’acheminer vers une société mondiale arrogamment démentielle, où chaque jour est marqué par la nécessité de conserver la totalité du pouvoir politique acquis à tout prix. Tous les centres de pouvoir étatiques et les politiciens actifs ne pensent pas à autre chose. Toutes les priorités politiques sont ainsi subordonnées à ce but notamment conservatif et préliminaire. Jusqu’à tout subordonner à cet objectif devenu le seul impératif catégorique finalisé à ce dessein. Pour lequel il devient même explicitement une absurde “démocratie dictatoriale”, aussi du point de vue de son impossible formulation linguistique à la manière d’un oxymore. Donc une véritable tyrannie prête à sacrifier même ses propres principes intrinsèques pourvu que rien ne puisse vraiment changer. Y compris les libertés les plus élémentaires soumises aux falsifications les plus cyniques d’un mondialisme moderniste toujours plus intolérant et explicitement répressif dans la vengeance même anticipée. La lutte pour le pouvoir politique rassemble ainsi toujours plus à l’avent de l’Antéchrist implacablement prêt à piétiner tout pouvoir politique résiduel  d'”État de Droit” cumulé depuis de millénaires de civilisation et de religiosité salvifique. Avec en tête, presque exclusivement, la Civilisation chrétienne. Les dits Stefano Fontana et  père Gabriele Mangiarotti, sous la conduite immense du très rigoureux archevêque de Trieste, Giampaolo Crepaldi, pendant des décennies à la tête du dicastère de la Doctrine Sociale de l’Église, espèrent qu’au moins les fidèles catholiques recouvrent la santé mentale. Et conservent la même Foi que Jésus avait posée comme question centrale à prémisse et en vue de Son retour parmi les hommes, à la fin des Temps.

Le Nouvel Ordre Mondiale et la Nouvelle Église, typiques du ranhérisme moderniste bien hérétique, sont les vecteurs de la dévastation et de la perdition de toute l’actuelle massification.
On pourrait dire que c’est le modernisme la déviation fondamentale à la base des hérésies laïques et laïcistes dérivées des différentes philosophies relatives à celle de la catholiques  spiritualiste ou immanentistes (avec l’alliance déjà escomptée, préannoncée et opérationnelle des autres religions divinement et historiquement infondées). Ainsi que l’avait définie magistralement Pape Pie X, déjà en 1907, le modernisme théologique “catholique” constitue la “synthèse de toutes les hérésies chrétiennes de l’histoire“. Lequel cherche toujours de casser radicalement et explicitement avec la  vision métaphysique. Celle-ci avait toujours dominé toute la pensée, depuis celle de la Grèce ancienne jusqu’à la moyenâgeuse. Mais aussi la grande faillite annoncée consciemment de la philosophie dite laïque – après des millénaires ! – qui ont vu le plus grand et célébré philosophe nihiliste du siècle passé, Martin Heidegger, déclarer religieusement à la fin de sa vie que “seulement un Dieu pourra nous sauver“! Cette éventualité après avoir toujours conservé officiellement – d’une façon très inusitée en Allemagne – sa (presque bien cachée) Foi catholique acquise en famille (son père était même sacristain de l’église du village natal). Et après avoir répété le scandale auprès de  suite d’affirmés experts de la pensée et admirateurs européens, explicitement mécréants déclarés, avec ses arrêts en évidente prière et en méditation dans les chapelles rencontrées tout au long de ses fréquentes promenades dans la Forêt Noire. Où il vivait dans un petit chalet et y écrivait en solitude ses œuvres, y compris celle majeure et célèbre intitulée “Être et Temps”)…
C’est quoi alors le modernisme, dans son essence, aussi bien celui dénommé que l’autre dite religieuse et même catholique ? Déjà Jésus en parlait à toute occasion comme “mentalité mondaine” poursuivie par l’homme sans Dieu, l’homme volontairement païen obtus, négationniste de sa réelle dépendance naturelle et évidente : car “mortel” et gratuitement “né”, sans aucune propre volonté personnelle en jeux. C’est-à-dire, en tant que créature inévitablement impliquant la notion de Créateur, non seulement initial !
Il apparaît ainsi évident que c’est le modernisme laïque et mondain, qui s’est progressivement infiltré à l’intérieur de l’Église, tout au moins comme système d’implant théorétique, déjà à partir des siècles de la Renaissance… D’où les fatales centaines de scissions, toutes naturellement hérétiques et métaphysiquement protestantes. La spécificité acquise par ce modernisme actuel est celle de l’idéologie mondialiste dénommée de nos jours le Nouvel Ordre Mondial, le NOM. Il est totalement mécréant, à savoir complétement étatiste, avec ses lois naturelles et éternelles (produisant dévastations, d’abord et extermination, par après). Cette tendance déjà très avancée et presque totalement  accomplie, s’exprime à l’intérieur aussi de l’Église catholique avec la dénomination également adjectivée  de Nouvelle  : “Nouvelle Église”, dérivée principalement de la théologie du jésuite hérétique allemand, Karl Rahner, mort en 1984, lequel vivait même more uxorio avec  sa maîtresse. Le monde ainsi massifié et homologué dans cette pensée liquide et unique, et d’un point de vue politicien, dominé par l’usurocratie prédatrice typique de l’Union Européenne, semble décidé  – et déjà il le fait quotidiennement – à adopter la même idéologie imposée du haut par le grand pouvoir apatride e international. Celui de la grande finance e de l’informatisation digitalisée de l’actuel contrôle tyrannique et totalitaire mondialiste. Comment se surprendre donc si tout l’univers catholique ait scellé, avec sa pulvérisation et diaspora (très volontaire) dans les partis bourgeois, et après le dernier Concile Vatican II, dans la parcellisation dans des innombrables et différentes organisations dites ecclésiales, charismatiques et politiciennes, groupes et groupuscules religieux individualistes et personnalistes : jamais oublier que le charisme religieux et personnel est validement fondé s’il conduit à l’intérieur et à l’unité pétrinienne, non seulement papiste, de l’Eglise !   

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