Les malheurs dans la modernité, immergée dans le chaos barbare et toujours fatalement totalitaire, dépendent de la confusion culturelle qui règne parmi les différentes dimensions dans lesquelles patauge la vie humaine. L’étatisme est, dans son origine primordiale, la source des malheurs dans l’immanence par rapport à la suprême et centripète responsabilité de sa spiritualité : l’indispensable caractère urgent d’un parti laïc et identitaire, vraiment complètement chrétien !

Où nait-il vraiment l’horreur de l’étatisme et où on constate ce que c’est dans la société moderne le laïcisme en relation à la laïcité. Laquelle a été « inventée » par le christianisme lui-même
Au fonds, le problème central politique de notre ère – à partir de l’antiquité – est toujours le même : il est l’étatisme. Mais c’est quoi l’étatisme ? Il s’agit de la tentative, pratiquement constante de la part des laïcistes plus ou moins athées de dominer ou d’éliminer le pouvoir de Dieu et de Ses lois. C’est-à-dire, on se trouve face à la pratique de la volonté d’extermination du pouvoir de la Personne et de ses prérogatives humaines, de la part de l’État politique. Lequel doit idéologiquement et impérativement toujours dominer, en tant que pouvoir faussement absolu, sur l’autre pouvoir, complètement totalisant et divin. La lutte (infinie) entre ces deux pouvoirs est à la base de tout autre conflit humain. Actuellement, l’horrible étatisme semble perçu et réduit à celui économique. En réalité il est inévitablement et structurellement collectiviste, en opposition antagoniste à la même liberté ontologique de la Personne. Laquelle en n’est qu’une conséquence globale, donc encore faussement religieuse dans le sens justement idéologique. J’ai utilisé deux termes : « laïcistes » et « idéologiquement » sans que leurs vraies significations (actuellement très mystifiées) soient encore suffisamment précisées, tout au moins dans le contexte général et de mon discours. Raison pour laquelle en voici leur explication essentielle. Avec le terme « laïcistes », j’indique moi aussi toujours et habituellement, tous les supporters du pouvoir absolu étatique. Et antagonistes souvent en opposition irréductible à celui de Dieu. Lequel ne peut être qu’expulsé de tout le processus démocratique relatif au social et au politique. La logique pseudo-objective de la gnose et de sa gestion politique sont intrinsèquement en antagonisme avec le pouvoir divin. Donc de la Personne humaine et par, conséquent, non seulement matérielle et factuelle, mais d’une façon totalement exclusive de l’État. L’autre terme relatif à l’« idéologie » signifie, en effet, cette prétentieuse absolutisation, détermination et attribution du pouvoir seulement à l’État. Tandis que, en effet, il est intrinsèquement, ontologiquement et naturellement constituée par l’immanence du concret mais aussi – et surtout par sa dimension toujours transcendent : celle éternelle de la métaphysique, déniée par le laïcisme. Et dite spirituelle ou de Dieu avec ses lois, sur lesquelles la liberté de la Personne se fonde irréductiblement. Du reste, c’est le christianisme qui a inventé ou mieux, découvert outre que révélé, le mot laïcité. En reconnaissant ainsi son acception matérielle en relation à celle divine et spirituelle, génératrice – elle – de Tout (de l’alpha à l’oméga). Que l’on vérifie dans l’Évangile la présentation et la distinction, pour la première fois dans l’histoire, lorsque Jésus Lui-même décrit les deux pouvoirs : celui de César e de Dieu… Comment fonctionne la connivence de ces deux pouvoirs dans laquelle celui divin comprend et légitime celui de l’État, mais non symétriquement de la part des intolérants et souvent totalitaires étatistes ? Elle se déroule avec la démocratie. C’est-à-dire avec l’exercice du pouvoir, avec les lois imposées à tous. Mais la démocratie, afin de ne pas être dictatoriale ou totalitaire, doit garantir les droits bien inaliénables et intangibles même de la minorité qui – en acceptant de se soumettre, justement démocratiquement, aux lois de l’État (non étatistes !) – se prépare toujours à la conquête du pouvoir, aux élections suivantes (l’alternance démocratique).

Les trois cultures du catholique intégrées harmonieusement et indispensables pour faire face à la globalité de son existence, sans aucun réductionnisme liberticide d’abrutissement trans-humaniste
Dans son histoire, l’humanité n’a jamais trouvé, parmi ses régimes politiques, rien de mieux de la démocratie. La discipline démocratique, à laquelle tous se doivent soumettre, est réglée par exemple de la part des catholiques, même en surplus, par la Charité nécessairement relationnelle.
Pape saint Paul VI n’avait pas manqué de définir la politique « la plus haute forme théologale ».
Le catholicisme, même s’il conçoit sa vision idéale comme théocratique (avec la domination des lois divines) et s’il recherche toujours le Royaume de Cieux qui commence ici sur Terre, respecte la loi de fer de la démocratie qui n’imposera jamais d’une façon antiautoritaire cet idéale théocratique.
D’où l’importance capitale de la politique dans le but d’être, en tant que catholiques, influents au maximum dans la conduite démocratique, donc dans la réalisation possible de ses principes chrétiens (en pratique totalement humains) dans les lois et dans la culture civile des Pays. Toute la civilisation occidentale, d’origine chrétienne, s’est constituée dans les millénaires de cette manière. Les catholiques, naturellement comme tous les hommes, appartiennent à l’État mais encore plus à leur Corps Mystique, c’est-à-dire à la grande communion de l’Église et à ses communautés spécifiques et ecclésiales, avec lesquelles informent et forment aussi la réalité publique. Car c’est l’esprit qui domine – doit toujours dominer – la matière pour la déterminer dans le concret. Et non vice-versa.
Ici est située toute la différence, par exemple, par rapport au protestantisme et avec beaucoup de tendances actuelles internes au catholicisme malheureusement déjà très protestantisé.
De nos jours, par exemple, le principe pivot du catholicisme, l’obéissance à l’unique et suprême Autorité ecclésiale, a presque disparu : et non seulement pour la raison que le pontificat y a, de fait, beaucoup renoncé, mais aussi pour les soi-disant fidèles qui se sont approprié une culture dite encore religieuse qui se produit à partir du bas (!) et spontanément. Donc, elles sont trois les pratiques des préalables appartenances des catholiques totalement libres : à l’Église universelle romane ; à ses communautés locales ou charismatiques ; et, en tant que citoyens, la troisième appartenance est à la politique et aux lois de l’État qui, naturellement, doivent défendre et garantir les pratiques des deux premières.
Par conséquent, trois sont aussi ses cultures spécifiques : la culture religieuse catholique (cosmique) de l’Église ; la culture communautaire spécifique (ecclésiale et locales) ; et la culture sociétale et politique de civilisation légitimement de l’État. Ces trois sont-elles intégrées et coordonnées harmonieusement. Le travail politique global et particulier le permet. Mais surtout, l’homme ne peut pas s’infliger de se réduire unilatéralement, contre tout son destin ontologique : sauf s’abrutir trans-humainement, comme dans notre époque massifiée. Jusqu’à exclure une ou l’autre de ces trois dimensions culturelles. Les trois, à l’évidence et par ailleurs, ne sont pour rien exclusives du catholique. Il s’agit par contre des dimensions en contemporain indispensables à l’homme même non croyant (non consciemment croyant !), pour fuir l’irrationalité exténuante et insensée de, surtout, son actuelle existence.

La maîtrise des trois cultures dans leurs distinctions radicalement diverses, si bien intégrées, comme règle de la modernité pour éviter tout modernisme dégradant de fatale damnation
Chacune de ces trois cultures doit être perçue bien séparée factuellement, même si toujours intégrée harmonieusement dans une unique vision relative à la liberté et en rapport aux autres deux complémentaires. Raison pour laquelle la culture sacramentelle de l’Église doit dominer, informer et inclure celles des communautés religieuses militantes et celle politique du parti fonctionnel à la gestion juridique et civile du Pays en question. Pratiquement, l’« Option Benoît » !
Une seule Église (catholique) donc, la romaine et pétrinienne ; un particulier enracinement local et existentiel dans la personnelle vocationalité charismatique ; et, naturellement, un seul parti national identitaire (parmi tous les autres, démocratiquement) d’existence civique publique et de comparaison référentielle !
La participation à ces trois dimensions entraine une rigueur théorique et comportementale dont la pénurie provoque toutes les dévastations déjà préalables et initiales de notre vie généralement associative, dite moderne. Celle perçue comme chaotique et dévastant en toute notre époque.
Ainsi, tandis et durant que la culture d’appartenance totale à l’Église catholique permet, par définition, de s’identifier à son propre destin vocationnel universel de totale plénitude en tant que créature reconnaissance à son Créateur, la dimension culturelle et comportementale communautaire situe le fidèle dans la réalité tangible de son identité historique. Dans son existence même publique unique et irrépétible. En fait, très souvent et presque toujours, cette appartenance coïncide, ou devrait coïncider, avec l’unité de communion avec l’Église de Pierre. L’homogénéité intrinsèque, aussi bien salvifique que liturgique, le permet par antonomase. Avec le choix du parti politique, par contre, les choses ne sont presque pas univoques et immédiates. Déjà la directive insensée à la diaspora, surtout de l’actuel pontificat, a induit dans l’erreur très grave de l’hétérodoxie dispersive des voix catholiques : en pratique et indifféremment, sur tous les partis du marché politique…
Il est très curieux qu’une constatation statistique très récente relative aux catholiques engagés, ceux qui vont « assidument à la messe », ait révélé qu’ils se soient « abstenus au 52% (!)du vote à cette élection européenne 2019 » : peut-être que la honte des voix en diaspore pour les partis nihilistes ait commencé à donner son effet ? Mais il y a aussi autre chose.
Particulièrement, il s’agit de l’application des critères d’appartenance avec ses règles de comportements surtout en relation à la militance de parti. Il est en effet absurde de croire que la culture du parti politique laïc puisse demander les mêmes principes de fonctionnement relationnel des communautés ecclésiales ! Et pourtant, il est arrivé, et continue à se produire, qu’ils soient naïvement requis dans le parti, d’une façon écervelée de la part de catholiques, l’application de comportements culturels et associatifs qui sont propres et typiques des domaines ecclésiaux.

Mais la dégénération la plus grave est la servitude active à la mystification où les catholiques engagés cachent leur honteux suffrage pour les partis laïcistes, derrière les préférences…
Aux élections, on vote avant tout les partis, avec leurs idéologies et leurs programmes. Et seulement en deuxième lieu on exprime les soi-disant préférences pour les candidats amiablement préférées.
Le choix du parti à voter devient ainsi, par absurde, totalement renversé : celui pour lequel l’ami ou les amis s’y sont candidats… Ceux-ci auront, comme toujours, des marginales ou insignifiantes possibilités de se faire à peine remarquer par rapport aux politiques naturellement préfixées de ces organismes partitiques, plus ou moins encerclés dans le visions et dans les possibles dynamiques transformatives, sur le plan politique. Des choix, ceux-ci, qui d’une façon infinitésimale pourront réellement influer. L’expérience montre que, si ces candidats ne changent pas de parti, leur soi-disant influence miraculeuse vantée soit suffoquée, ou pire mystifiée, dans la marginalité. Ou dans l’insignifiance structurelle de l’objectivité effectivement perçue par les électeurs. Les destins des idées politiques dépendent depuis toujours, et toujours plus, par les facteurs intrinsèques aux caractéristiques des diverses identités de chaque parti politique. Lequel en conserve, comme un fatal imprinting pour beaucoup de temps, en tout cas toujours pour trop de temps, afin que l’on puisse bercer les illusions des catholiques bourgeois sur leurs capacités personnelles, de jugement et d’action fatalement narcissique. Surtout, sur celles de leurs recommandés soutenus comme candidats miracles pour leurs toujours supposés apports décisifs… La grande erreur, dans ces cas, consiste dans la surévaluation, en surplus « appuyée » sur le jugement amiable du candidat à recommander, par rapport à l’identité toujours de longue et stratégique durée du même parti.
La non importance des catholiques dans l’au moins quart de siècle dernier est renfermé dans ce désormais classique paralogisme pour lequel il serait plus digne de confiance la fidélité de l’individu (!) que celle déjà fragile de la structure elle-même de l’organisation politique.
La culture naïve, approximative du catholique passif ou moyennement militant actuel, est celle de méconnaître la faiblesse, exposée à la rose des vents et des tempêtes politiciennes, propres de ses évaluations personnels (souvent sans principes catholiques !) mais importantes en relation aux logiques politiques. En tout cas, en dehors du toujours petit contexte relationnel dans lequel les motivations du choix du support ont une très petite importance. L’effet de la recommandation se dilue imperceptiblement comme une goutte dans la mer. Et ceci, même indépendamment des innombrables circonstances accidentelles propres aux événements personnels. Ou plus proprement et imprévisibles « opportunité » d’occasion fatalement prédéterminées.
Naturellement, les plans divins de la Trinité peuvent toujours transformer le mal en bien…

Aveuglés par le soi-disant succès politique immédiat, on atténue les criticités par rapport aux partis laïcistes et on surévalue les possibilités d’influence de la dite recommandation de ses propres amis
Au catholique il est demandé, avant tout et systématiquement, toujours le témoignage chrétien et la linéarité du choix stratégique de l’Église pétrinienne et vivante. C’est-à-dire, en suivant scrupuleusement les indications rationnelles du dicastère de la Doctrine Sociale de l’Église. Et non les convictions, même légitimes, individuelles sur l’efficacité de ses propres amitiés : celles-ci, peuvent être appliquées éventuellement avec possible profit, seulement d’une façon subordonnée et secondaire. La DSC non par hasard a décrète qu’on ne doit même pas aller à voter (!), si un parti laïque vraiment scrupuleux sur la Doctrine catholique et sur ses « Principes non négociables » ne soit pas présent, critiquement et activement, sur le marché électoral. Même les votations sont par conséquent mises en discussion sur ce marché en rapport à leurs finalités. Les partis laïcistes, dans notre époque, sont de surcroît, ceux qui se vantent de se déclarer inamovibles par rapport aux lois trans-humanistes et dévastant déjà approuvées : comme si le fait d’être passée à l’application ont rendues ces lois justes et éternelles… Il n’est pas non plus à prendre en examen le fait que le laïcisme nihiliste et relativiste soit impliqué totalement aussi à nouvelles lois parfaitement antichrétiennes en voie de réalisation. Sur celles-ci, les catholiques sont faussement zélés face aux programmes économiques ou sociaux. Et déchaînés dans l’« urgence d’efficacité » (parfois même réaliste !), ils procèdent à une médiation pénible et humiliante, « convaincus » que leur recommandé combattra sa bataille « orthodoxe », même si pleine d’issues incertaines.
Après plus d’une génération de ces pieuses intentions, le cardinal Ruini a formulé sa condamnation sur la « tragique marginalité  des catholiques en diaspore politique » ! En réalité l’unique problème sérieux, urgent et central de l’indistinct et confus contexte culturel post-sécularisé, est celui de reconstruire un parti vraiment et totalement identitaire pour des vrais catholiques et « homme de bonnes volonté », même non croyants. Mais au moins non rationalistes. Cette œuvre difficile et de longue haleine est incomparablement à prioriser à toute autre. Surtout si on considère l’actuel état piteux de l’Église et si on tient compte du caractère querelleur des catholiques de nos jours, en comparaison aux menus avantages offerts par les partis bourgeois. Même si meilleurs des précédents, encore plus nihilistes installés au pouvoir depuis des décennies en Europe.
Ce parti vraiment idéal a été fondé en Italie il y a à peine trois ans. Et rien, vraiment rien, justifie le non-vote qu’on lui a réservé jusqu’à présent. Il en résulte encore plus absurde le fait de ce pontificat caractérisé par l’actuelle idéologie moderniste aussi plutôt démente, s’il n’y avait que son existence est touiours interne au Mystère de la Trinité. Tout son clergé central, expressément installé par le Pape, est non seulement en désaccord avec tous ses évêques – par exemple – des pays de départ de l’émigration (en tant ainsi que jeunes saignant à blanc leurs Pays) et dans une condition surréelle : ils sont presque totalement mâles ! Ce clergé éperdu derrière les idéologies gauchistes, de surcroît déjà faillies, n’a même pas pensé de se reconnaître dans ce parti, dénommé le Peuple de la Famille : occupés à soutenir les politiques gauchistes et nihilistes européistes. Comme première conséquence, encore une fois, il a été très et trop peu voté, surtout par des catholiques dissidents engagés à – eux aussi – recommander leurs amis pour qu’ils votent des partis partiellement laïcistes et toujours complètement étatistes. Malgré ceux-ci soient jugés meilleurs des précédents.
Mais, on le sait, le meilleur est toujours pire du bon !

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