L’Église, surtout italienne, a aujourd’hui une chance, ou mieux une Grâce pratiquement incomparable : le travail continu de son dicastère DSÉ (Doctrine Sociale de l’Église) dirigé par l’archevêque de Trieste, l’immense Giampaolo Crepaldi, et par son très valeureux polémiste sublime, Stefano Fontana. Avec service théologique indispensable actuellement pour chaque chrétien et pour toute l’Ecclesia : authentique, critique et d’une façon obéissante pétrinienne !

Jamais ou très rarement, deux catholiques rigoureux et talentueux au plus haut niveau n’ont été associés dans une mission divine primaire à garantie de l’orthodoxie doctrinale la plus sainte
La crise ecclésiale du catholicisme actuel est peut-être la plus grave de l’histoire. Mais la clarté, la pertinence et la profondeur critique sur le plan théologique sont dans nos jours assurés, outre que par le toujours on ne peut plus haut plan prévoyant du Saint Esprit, d’une manière ponctuelle dans sa nécessité non seulement factuelle, par cet organisme, dénommé Observatoire International van Thuân : il est préposé ad hoc par l’Église elle-même (info@vanthuânobservatory.org) et définit, avec son œil très attentif, voire explique explicitement, pour tout le monde et d’une façon facilement compréhensible, les problèmes et les déviations encourues. Ou les dangereuses hétérodoxies même à leur début qui bouleversent ou menacent dans leurs détournements, parfois gravement, l’éternelle vie de l’Église. Et ceci dans la phase historique, la nôtre, dans laquelle l’Épouse du Christ se trouve à devoir conduire son peuple (de Dieu) dans le très difficile discernement du croire personnellement et du devoir agir dans le social : aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de sa vie aux niveaux on ne peut plus hauts de sa propre existence eschatologique. Le travail quotidien d’analyse théologique réalisé par l’Observatoire se montre ainsi très précieux. Car il est justement le social, c’est-à-dire aussi le politique avec son existence commune et publique, à déterminer la captation rigoureuse de la source de Foi. Et de sa destination quotidienne dans le labyrinthe devenu de la catéchèse aujourd’hui catholique. Cette mission est d’autant plus essentielle que les hérésies historiques sont actuellement très actives, d’une façon concentrée et assez modifiée dans leur « mise à jour », dans notre contexte historique. Les détournements doctrinaires – on le sait – une fois qu’elles ont été produites réapparaissent, même après plusieurs siècles, mélangés entres elles (aussi après leurs défaites) au point que la confusion règne partout : dans le plus haut prélat comme dans la plus petite communauté ecclésiale ou dans le comportement le plus personnel.

Non seulement avec le Bulletin van Thuân, mais avec plusieurs livres de Crepaldi e de Fontana (Stefano) : soutenus par le glorieux quotidien online La Bussola, avec son vaillant directeur Cascioli
Une richesse unique est évidente avec laquelle ce quotidien s’est associé à cette mission devenue historique, surtout après la Centesimus annuus, publiée dans le centenaire de la Rerum Novarum du Pape Léon XIII. L’encyclique considérée mère de la Doctrine Sociale de l’Église. Ainsi qu’après la publication, de la part du Vatican et dans plusieurs langues, du Compendium de la même DSÉ en 2005. Le service pédagogique de l’Observatoire est complété aussi par de précieux cours online de théologie sociale par correspondance, réalisés avec sapience et directement par le président Crepaldi. Et par les nombreux articles et conférences de Fontana dans tout le territoire national.
L’importance essentielle de toute cette mission sociale est actuellement donnée aussi par la nécessité de restituer aux catholiques le rôle minimum politique à la place de la honteuse « insignifiance » dénoncée par tout le monde après la renonciation à l’existence des partis (démo)chrétiens en Europe. Et soutenue également par le clergé. Actuellement requise même dans son rétablissement, malgré qu’il n’y ait pas d’unanimité par rapport à la forme encore non officiellement définie. Ma personnelle double option, je l’ai déclarée à plusieurs reprises même dans ce Blog : comme le problème crucial pour l’Église est celui de son « identité », il faut appartenir, avant tout, à une des innombrables communautés ecclésiales du monde, située dans celle, par exemple, dénommée « Option Benoît ». C’est-dire à une (petite ou grande) réunion de prière religieuse et liturgique centrée, si possible, autour d’un monastère ou couvent monacal (comme dans mon cas spécifique), christocentrique et fondé sur l’Adoration eucharistique ; et, secondairement, disposant du soutien politique de l’unique et seul parti laïque de référence chrétienne (à rétablir !), certainement identitaire et rigoureusement respectueux de la DSÉ. Avec l’exclusion, cependant, des partis bourgeois, fatalement plus ou moins laïcistes et sans valeurs globaux et préalables à défendre, présents sur les marchés de la pensée plutôt unique. En d’autres termes, je suis à faveur, en Italie, de l’encore très injustement négligé parti très rigoureux Peuple de la Famille !

Je veux ici signaler deux petits livres de Fontana, publiés dans les deux dernières années autour de « Rahner » et de l’« Église gnostique » : des chefs-d’œuvre de divulgation mais très rigoureux
Celui qui voudrait aujourd’hui avoir un regard au moins essentiel et complet de la crise de l’Église (et du monde) au moins dans le dernier demi-siècle, ne peut pas se passer de se laisser entraîner dans lecture charmante et très précise de ces deux petits volumes (de 100 e 200 pages !) très conceptuels.
Deux petits indispensables bijoux « jumeaux », édités en italien par Fede & Cultura, sur les thèmes centraux constituant les événements des tendances hétérodoxes, qui encore sont en train de supplicier l’Église de notre époque. Ils auraient pu être même un seul livre constitué des critiques aux prémisses idéologiques (certainement non théologiques) du pseudo-doctrinaire jésuite allemand, Karl Rahner. Par après confluées dans la deuxième publication consacrée à la « sécularisation » gnostique de « l’ancienne hérésie et la désagrégation de la foi » (cela récite ainsi, le sous-titre du deuxième livre). Et ceci, aussi bien pour les contenus que pour le style de l’écriture minutieuse, détaillée mais clairement synthétique de cet auteur qu’on pourrait appeler le plus grand polémiste catholique laïque de nos jours.
Une lecture donc entraînante et très agréable car fournie d’un langage de l’exactitude méditée, très méditée (non par hasard dans l’Observatoire) ! Au moins un demi-siècle de critique profonde à la théologie moderniste, relativiste et nihiliste produite et très suivie avec envie et entrain par la plus grande partie des catholiques et, il va de soi, par les prélats majoritaires et le plus sécularisés. Pratiquement comme des francs-maçons onusiens, au moins de fait, au lieu d’être christocentriques évangéliquement et ecclésialement actifs. Les références comparatives, en tout cas, reportent aux précédents et présupposés principes logico-formels, philosophiques et théologiques de la grande Tradition ecclésiale et magistrale (plutôt de nos jours trahie) !
L’horizon de Vérité et de Miséricorde conjoints est ainsi toujours sous les yeux des analyses fulgurantes avec lesquelles le laïc Fontana met en lumière les tendances autonomistes, narcissiques et irréligieuses des présupposés casuistiques et sentimentaloïdes du catholicisme contemporain.

Tous les grands thèmes soumis par la gnose de la sécularisation du monde et du « pastoralisme » de la « Nouvelle Église », très rahnérienne, sont traités dans la certitude (!)du jugement sacré
Et non laissés dans les limbes des stériles argumentations intellectuelles. Presque innombrables sont ces thèmes mais tous encadrés et reconduits dans leurs catégories de dégradation. Lesquelles habituellement sont confinés dans l’herméneutique infinie de l’inutilité inféconde. Du mal structurel de la gnose e, surtout, de la néo-gnose centrée sur le réductionnisme, de « l’oubli », mais aussi de « l’oubli d’avoir oublié ». Jusqu’à la séparation habituelle, même dans le christianisme, de la « miséricorde de sa loi naturelle » ! Ainsi, ils sont traités tous les grands problèmes dérivés directement des choix pseudo-hédonistes internes aussi au catholicisme comme la dénatalité programmée, la légalisation de l’avortement aussi comme droit (!), le remplacement de peuples et les civilisations avec la mise place de l’immigration massifiée… Jusqu’à la poursuite conjointe des religions dans une sorte de synthèse syncrétique onusienne comme norme d’« œcuménisme », fatalement antichrétien.
Tous ces thèmes et d’autres nombreux sont toujours vus sous la lumière de vérité éternelle du message unique de salut du christianisme qui ne cède rien aux louanges du monde, du reste en déclin irréversible et autodestructif. Les mêmes louanges qui ont été examinées et jugées complètement dans le premier livre cité sur et contre la soi-disant théologie de Rahner.
Ah si les catholiques, même critiques et communautaires, puissent lire et métaboliser ces deux livrets ! Naturellement en incluant ceux de gauche dits « progressistes », même si crus peut-être définitivement perdus à la véritable religiosité et à cause de l’horreur de leur modernisme.
Toutes les divisions o presque, qui aujourd’hui encore paralysent la chrétienté, pourraient être rapidement – pourquoi ne pas espérer ? – résolues ou mises en routes pour être aplanies sous l’égide de la véritable Autorité ecclésiale qui actuellement fait tant défaut. Simplement en faisant trésor de l’enseignement suprême déjà donné par la Foi de milliers d’années du Magistère ecclésial.

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