L’actuel corollaire supplémentaire à la « loi de Peter », après plus d’une trentaine d’année : l’idéologie du gender. La transformation du seuil d’incompétence aussi en hérésie culturelle dans le processus dit de la « pensée unique ».

Désormais c’est rare qu’on en parle comme par contre on le faisait dans les années 70-80.
Et pourtant la loi de Peter est toujours valable et de très large application. On pourrait dire qu’elle s’est fournie, entre-temps, d’un corollaire très « moderne » : celui idéologique du « neuvisme ». Dans la poursuite forcenée des idées soi-disant nouvelles, remplaçant celles soudainement jugées sans raison « obsolètes et obscurantistes », tout ce qui apparaît inédit et correspondant aux désirs, assimilés systématiquement aux droits humains, devient indispensable et prioritaire dans notre monde. Dans toute agenda politique. Les plus vieux parmi nous se souviennent de ce principe de Peter, Laurence J. Peter auteur canadien d’un best seller mondial devenu rapidement sa « loi » managériale la plus fameuse. Elle affirmait : « Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence ».
Aujourd’hui le mot « incompétence » devrait être plutôt remplacé par « modernisme ». C’est-à-dire l’idéologie soi-disant révolutionnaire et valable par le seul fait qu’elle se présente comme absolument nouvelle. Donc efficace et indispensable. Tous les responsables du pouvoir et des médias – ou presque – sont en exercice grâce à l’adhésion préalable et totale à cette idée complètement jaillie du concept « moderne », en vérité du modernisme. Paradoxalement, cette idée absolument non moderne (d’où son terminal en isme) était déferlant dans nos sociétés depuis pas moins d’un siècle ! Comme d’habitude, cette idéologie, passée déjà à l’histoire comme acéphale, se proclame d’office antichrétienne. De surcroît le conformisme pratiquement de tous les grands médias des organismes politiques et institutionnels, est tel qu’on ne peut pas entamer une quelconque carrière si on n’est pas prêt, au préalable, à se faire sélectionner sur la base de cette « loi culturelle non seulement canadienne » bien idéologique. Et mise à jour selon les critères dominants acritiquement, appelés également appartenant à la « pensée unique » contemporaine. En effet, tout ce qui éloigne du destin vocationnel et personnel – qu’il soit le processus amenant à l’incompétence professionnelle ou au neuvisme moderniste – part de la même racine qui éloigne de l’ontologie, du mystère de la vie et de Dieu.

On se rappellera que cette loi décrivait minutieusement le processus à travers lequel, généralement et structurellement, « tous les postes finissent par être occupés par des incompétents ».
De nos jours, cette sélection négative, plus que sur la compétence spécifique, se réalise sur l’adhésion à l’idéologie relativiste et, finalement, nihiliste dans sa superficialité matérialiste : il faut tout changer de bout en comble, il va de soi, affirment tous ces modernistes avec un enthousiasme arbitraire et malsain. Ainsi, plutôt que reconnaître et conserver précieusement ce qu’il y a de rationnel dans la civilisation, on court après le « rationalisme », certainement non rationnel et apparemment « pratique ». Et évidemment, on poursuit la réification et la simplification de la réalité. Pour se faire, il faut systématiquement tout réduire. Ainsi, à la complexité on remplace le simplisme. À la profondeur, l’apparence et le plus  faussement immédiat. La chosification de la réalité, déjà accomplie sous l’idéologie du marxisme jusqu’à l’aveu planétaire de sa faillite en 1989, actuellement elle se concrétise toujours par le réductionnisme, l’hérésie positiviste la plus diffusée et cultivée de notre temps. Cette vision du monde propre à la sécularisation de l’Occident depuis au moins la révolution française, commence déjà à l’école (dans toute Europe). Et maintenant aussi dans l’école primaire où les enfants sont sous la menace et l’action dégénérative, voire destructrice, des idéologies gender que les activistes LGBT diffusent même illégalement.

La mentalité la plus diffusée et donnée par escomptée est antimétaphysique et antireligieuse.
Elle est sujette à être ridiculisée d’une manière systématique comme s’il s’agissait de balivernes, même dites improprement « moyenâgeuses ». L’ignorance arrogante autour des choses de la religion et de la théologie est même affichée fièrement comme s’ils pouvaient être des résidus fumeux dont le sourire condescendant est à considérer une courtoisie exquise. Ainsi l’hérésie culturelle et le négationnisme du transcendant sont données par acquis. Et ils hypothèquent tout contenu de la communication et du dialogue. Celui-ci se réalise de la part de tous ces acteurs activistes avec leurs stéréotypes abrutissant dans la négation obtuse et préjudiciable même de l’écoute. Et, surtout, de la véritable compréhension des positions contraires au conformisme ambiant. Le problème qui se pose, au fond, est celui de la barbarie a-dialogique dans laquelle ces totalitaires pensent et agissent d’une manière dévastatrice, sans même pas le savoir, en rapport aux valeurs et aux pierres angulaires de la civilisation occidentale. Ainsi, la loi de Peter constitue la mesure d’une perte plus au moins totale de rationalité, qui se livre dans une confusion mentale également grave où le psychologisme subjectiviste devient fatalement roi.

De surcroît, ces militants nihilistes sont convaincus d’être les héros du soi-disant progressisme humain. Tout cet activisme devenu furibond, car dépourvu de véritable compréhension globale des termes du problème en jeu, se situe dans une falsification totale des données de vérité (et démocratiques) au point que ne sont même pas garanties le conditions libérales et minimales d’une confrontation interlocutrice. Et ceci à cause de l’arbitraire décision des organismes du pouvoir – à partir de la Cour constitutionnelle à la télé d’État – on arrive à structurer partout des majorités relativistes composées de responsables dits  « politically correct », conformes en tout à la loi de Peter.
En effet il est habituel de devoir constater comme les rationnels non croyants et le catholiques, apparemment minoritaires, doivent lutter aussi bien sur le plan culturel que politique. Tandis que ces militants de la « pensée unique » peuvent se limiter à une fausse facilité sur le terrain matérialiste et simpliste d’une façon incommensurable avec les défenseur de tous les «principes non négociables », par définition ontologiquement supérieurs. Et divins, finalement majoritaires car très populaires !
L’incompétence « technique » est dénoncée incomparablement par la description du processus décrit par Peter de poursuite vers le poste toujours supérieur jusqu’à l’absurde d’un monde structurellement inefficient. Il se double ainsi d’une réduction volontaire sur le plan culturel et même anthropologique de ce qu’humanité veut dire.
Les chrétiens et les non croyants de bonne volonté le savent avec pertinence. Et s’assument la grande responsabilité de se positionner pour  sauver la civilisation. Et essayer d’« assurer »  le salut du monde de la part du Créateur.

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