La lecture métabolisée de deux récents petits livres constitue la preuve sur la Foi propre aux catholiques authentiques et, par conséquent, même sur leur ligne politique toujours controverse. Un seul auteur : Stefano Fontana, directeur sous l’immense guide de l’archevêque de Trieste, responsablement encore à la tête du dicastère crucial de la Doctrine Sociale de l’Église. Lequel assure, à lui tout seul, la rigueur et l’incarnation du vrai christocentrisme

Titre du premier livret : « Philosophie pour tous » où, d’une façon simple et essentielle, on démontre comme il n’est pas vraiment possible être des vrais catholiques si on n’a pas calibrée critiquement sa propre philosophie de service, dont tout chrétien est doté. Même si analphabète
La subordination des catholiques à la culture nihiliste et païenne du monde a commencé en catimini. Et ceci dans sa première acquisition active et relative à la séparation entre la philosophie rationaliste et la Foi catholique, métaphysique et ontologique. C’est-à-dire, après le Moyen Âge, avec l’avent de l’ère de l’incurable fracture antagoniste entre la vraie philosophie et la théologie catholique encore rigoureusement de Vérité. En effet sans une philosophie catholique on ne peut pas produire une théologie et une ecclésiologie catholiques ! Cette vérité, du reste est très ancienne. Elle vient du latin surtout moyenâgeux de la  fameuse expression « philosophia ancilla theologiae » (la philosophie est la servante de la théologie).  Mais c’est quoi, au juste, une philosophie catholique aussi de nos jours ?
La réelle subordination condescendante du catholicisme est actuellement arrivée à sa phase suprême, atteinte – même très activement – par notre Pape François. Un des plus grands philosophes naturalistes et catholiques de nos jours, Matteo D’Amico, a défini cette soumission même ultérieure au néo-modernisme : celle dénommée avec les mots forts réticents du Pape lui-même actuel « La vie est supérieure à l’idée ». En ouvrant et en confirmant ainsi explicitement, une phase de total renversement existentialiste suivant laquelle la Vérité Unique du catholicisme, révélée et éternelle, devient complétement  en transformation permanente et relative. En adhérant ainsi, au moins partiellement, à la doctrine centrale (à l’« l’idée » approximativement appelée par les papistes non pétriniens) plutôt de l’athéisme moderne. Selon lequel la vérité n’existe pas et ne peut pas exister. Elle serait en devenir dans la soi-disant réalité vitale et existentielle, contre l’idée chrétienne et salvatrice de la Vérité immuable, même si progressivement perfectible.
Fini donc, selon cette vision moderniste la « mystification », dite par les nihilistes gnostiques, de l’existence du Dieu bien catholique ! Lequel serait bel et bien mort, comme l’avait déclaré audacieusement le philosophe Friedrich Nietzsche en le constatant dans l’histoire non seulement de la philosophie de ses derniers quatre siècles précédents. Notre Pape, après un autre siècle et demi, constate aussi (apparemment superficiellement et de  fait) la même mort perçue en l’hypostatisant, en le théorisant comme vraie, dans un objectif matérialisme relativiste et renversé. Que même le grand philosophe allemand n’avait pas osé dire : il était tout de même trop tendanciellement « religieux » dans sa tout de même recherche continue du sens unitaire de l’Absolu. Et en tant qu’homme angoissé et tourmenté dans sa soif de Vérité, encore au dix-neuvième siècle !
Toute la philosophie réaliste, après la pensée de l’ultime et dernier philosophe gnostique et herméneutique, Martin Heidegger (en supplément fétiche), a trahi d’une façon accomplie le catholicisme dans ses racines. En devenant et confirmant son sécularisme massifié, irréparablement au moins pour beaucoup de temps.
Par contre un autre grandissime philosophe catholique et vivant, Stefano Fontana, a constaté la vérité de l’indispensable cohérence philosophique naturaliste avec la théologie catholique, dans son précieux livret intitulé « Philosophie pour tous ». En dépit des mêmes philosophes et professeurs qui essayent toujours – en  réussissant parfaitement ! – de la compliquer inutilement. Comment ? Le procédé est tout de même très simple et compréhensible, donc  à la portée de tout le monde. Aussi pour ceux qui n’ont jamais étudié la matière : il suffit, pour s’en libérer, de l’écoute sincère et toujours critique de la Révélation et du Magistère évangélique et ecclésial – naturellement toujours avec la Grâce divine – de la part de l’Église avec ses Sacrements ! Fontana a sous-titré son petit livre « Une brève histoire de Socrate à Ratzinger » en réalisant la gageure démonstrative d’un jugement complet et essentiel sur tous les philosophes fondamentaux dans un point de vue de l’histoire et de la Vérité. Et, surtout, en illustrant la thèse principale de toute son apologétique, c’est-à-dire de la « démonstration du bien-fondé de la Foi ». Qui est l’utilisation d’une pensée philosophique rigoureusement naturaliste car la catholicité n’est que le naturalisme plus la Révélation et le Magistère, si on exclut de sa définition l’essentiel : la rencontre personnelle avec Jésus vivant ! Désormais, le catholicisme est à nos jours le seul qui défend le naturalisme réaliste parmi toutes les idéologies religieuses détestablement fantaisistes et fausses.

Titre du deuxième petit livre : « La Nouvelle Église de Karl Rahner » où, d’une manière toujours   compréhensible, notre auteur Fontana présente l’actuelle principale hérésie qui explique la crise contemporaine de l’Église, le néo-modernisme et ses origines culturelles. En grande partie ignorés
À vrai dire, il y aurait aussi un troisième livret du même grand auteur à peine publié en juin 2019 – autant rapide et miraculeusement simple, comme la réalité l’est toujours qui entre également dans la chronique de nos jours concernant notre monde et la vie de l’Église. Ce troisième petit bouquin, conçu et écrit à l’intention de tout simple chrétien, est intitulé « Exhortation ou révolution » sous-titré Tous les problèmes de « Amour Laetitia ». Il constitue, avec les deux autres précédents, une véritable trilogie d’une catéchèse indispensable pour tout chrétien en quête d’Absolu salvifique  aujourd’hui. L’archevêque émérite et grand écrivain outre que très aimé pasteur, Luigi Negri, dans la présentation de ce deuxième livret sur le jésuite hérétique Rahner, a fait rougir de plaisir l’auteur de ces trois chefs-d’œuvre grâce aux éloges adressés à ses publications, en tant que directeur de la DSÉ : pour leur clarté, simplicité et rigueur théologique de ses thèses critiques ! Le grand prélat giussanien est arrivé à citer par comparaison même Jean Guitton, le célèbre écrivain français catholique qu’il avait personnellement rencontré, afin de mettre en valeur le travail de notre Fontana : « La question est – disait-il dans son italien qu’il utilisait parfois en dialoguant avec Pape Paul VI et père Giussani – c’est la Foi qui juge le monde ou bien c’est le monde qui juge la Foi ? ». Toute la description analytique de ces trois chefs petits d’œuvres en question ne fait que répondre à cette double question assez rhétorique, éternellement d’actualité et naturellement… très simple. La génialité a toujours le trait distinctif de la simplicité ! À la condition de ne pas se priver d’une structure de pensée rigoureusement naturaliste, donc ontologique, qu’on peut définir carrément « catholique », même ante litteram pour les Grecs de l’antiquité préchrétienne.
En effet, toute la perversion et l’erreur tragique de la pastorale contemporaine dérivent de l‘hérésie primordiale, souvent même très compliquée et à trait non vraiment ponctuellement compréhensible, comme celle des textes innombrables et prolixes de Rahner. Dans l’utilisation d’une fausse et mauvaise philosophie vraiment infondée et gnostique. À support, si on ose dire, car en supplément et d’habitude on ne justifie même pas théologiquement et par la doctrine, les nouvelles pratiques hétérodoxes. Mais seulement par la praxis brutale et directe surtout du monde. En tout cas et tout de même, dans les séminaires pour la formation sacerdotale, à partir au moins des années 60, la théologie la plus estimée et bien connue était déjà celle hétérodoxe de Rahner et non plus celle de saint Augustin ou celle suprême de saint Thomas d’Aquin ! Actuellement, quasi toute la philosophie, y compris celle idéaliste hégélienne, celle rationaliste kantienne des Lumières (l’Aufklärung), jusqu’à celle globale et essentiellement séculaire heideggérienne à la mode, toutes déniant la classique, rigoureuse et éternelle métaphysique, est à présent fonctionnelle à produire les idées inévitablement relativistes de la pastorale. Et narcissique à soutien de l’impossible auto-salut soi-disant de l’homme cru moderne. La « nouvelle doctrine » catholique se retrouve ainsi « fondée » – mieux dire « infondée » – sur le praxisme. Sur le fait de privilégier pratiquement d’une façon exclusive, comme il le fait théoriquement le diabolique néo-jésuite Rahner (immoral aussi personnellement car vivant more uxorio, et publiquement, avec sa maîtresse jusqu’à sa propre mort en 1984). Mais cette immoralité objective, est également en jeu de la part de la majorité de ce pontificat et de ce Pape actuel, même si d’une façon intermittente et linguistiquement imprécise, voire souvent volontairement ambiguë. Avec une expérience pratique existentielle alternative à la Vérité, assez d’une manière apparemment acéphale. Et, à seulement parfaire (éventuellement) dans les domaines de la Révélation et du grand Magistère ecclésial, nécessitant d’un presque souvent  approfondissement.

L’Église catholique et ses fidèles sont ainsi victimes de la grossière mystification de Foi globale décrite ponctuellement et dénoncée dans ces trois livrets. « Le modernisme – comme l’avait dit saint Pie X en 1907, dans son encyclique Pascendiest la synthèse de toutes les hérésies »
Tout avait commencé, dans sa dernière phase encore actuelle, avec la frénésie vraiment libidineuse de ce qu’on appelle dans toutes les langues « l’aggiornamento » même naïf du Pape saint Jean XXIII, dans la proclamation de l’ouverture du Vatican II. Pape Pie XII avait par contre justement refusé d’en convoquer un, en 1951. Sa crainte était que les minorités toujours très actives et soi-disant plutôt révolutionnaires (surtout internes à son Église), pouvaient utiliser – comme d’habitude et fatalement aussi dans toute l’histoire – l’occasion pour s’emparer du pouvoir, même facilement, et en détourner les évènements avec leurs très partisanes finalités néfastes.
Cette intime conviction avait déterminé ce grand Pape on ne peut plus calomnié, à refuser un nouveau Concile après celui du siècle précédent : le Vatican I. Par ailleurs c’est exactement la même dégradation qui s’est par après passée. Le Concile, a été mené à terme après la mort de l’enthousiaste Pape Roncalli par Pape Paul VI, ex-moderniste et assez rapidement repenti. Fasciné qu’il était, comme l’était une grande majorité de prélats imprudents et idéalistes de l’époque. À cause de l’illusion historique d’un grand et escompté « renouveau imminent » positif de l’Église. Mais malheureusement, dans le signe de la sécularisation ! Le contraire donc des intentions de ce qui s’est effectivement just’après produit ! En réalité, c’étaient en train de s’avérer les prévisions pré-postindustrielles des philosophes à la Heidegger. Lesquels affirmaient – et encore osent tranquillement le faire – que « L’homme procède toujours à partir de sa situation (selon la fameuse idéologie historiciste) et jamais de la seule vérité unique et métaphysique ». Était celle-ci l’époque très courante où les catholiques avaient erronément échangé particulièrement leur espoir de Salut certain finalement garanti – mais à la fin des temps ! – par le Saint Eprit concernant la Vérité de l’Église, à la place de la situation concrète et immédiate. C’est-à-dire, il était en cours le fidéisme miraculeux commandé par les seules capacités des hommes inévitablement diaboliques (le Péché originel !), uniquement humaines, sans discernement et indépendamment de Dieu Créateur.
En réalité, les récurrentes maladies transfiguratrices très graves du modernisme continuent à ravager le monde et l’Église catholique (depuis la première partie du sixième siècle), dans la version du casuisme en correspondance du schisme protestant, dans celle encore battue par Pie IX à la moitié du dix-neuvième, dans celle apparemment exterminée… « définitivement » par saint Pie X au début du siècle passé et, enfin actuellement, en pleine essor sous les pontificats de Pape François et du clergé de l’ère du Vatican II. Sous les yeux des plutôt inertes, quoique affairés, catholiques car sensibles uniquement aux effets et très peu aux causes de l’apostasie générale en acte.
Cette dernière crise, toujours de véritable Foi et intrinsèque à celle politico-économique du monde, en est la plus grave. Prions.          

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