La tragique insignifiance politique des catholiques européens est fondée sur le « vote utile », sur le « mal mineur » ou sur d’autres similaires et dévastant sottises de type herméneutiques. « Le catholicisme ne redeviendra majoritaire que lorsqu’il – c’est factuel ! – renoncera au compromis », affirme l’enseignement de la DSÉ (Doctrine Sociale de l’Église). Ce n’est pas par hasard si celle-ci est intransigeante, même si apparemment perdante, avec ses « Principes non négociables » !

L’exemple des actuelles petites astuces procédurales ou de compromis, auxquelles une certaine élite de catholiques est encore en train de se soumettre (concernant la future loi italienne sur l’euthanasie), montre l’inanité récidive de la subordination perdante du catholicisme au toujours illusoire ou éphémère succès mondain
Un clair et magistral article publié récemment sur l’Observatoire van Thuân, organe officiel et universel de la doctrine sociale catholique, réitère (tout en la révélant) la démence de la politique dominante d’un trop actuel monde catholique militant. Ce monde élitaire de catholiques est tendu à atteindre des compromis avec la soi-disant loi de la politique du monde pratiquée par les partis bourgeois pour lesquels il continuent à voter : à la recherche du succès à tout prix, si bien virtuel ou seulement apparemment immédiat. Et ceci, même si le cardinal Bassetti, à la tête de la Conférence épiscopale italienne, vient de timidement déclarer que jamais les catholiques seront ou pourront être d’accord avec l’euthanasie. Le manque de foi pour l’éternelle Vérité révélée et ontologique, typique des principes évangéliques, est à présent applaudie, avec relative jubilation mais encore infamante. Même de la part de catholiques soi-disant et jugés les plus critiques et « intelligents ». Par contre, c’est le témoignage de la Vérité, et non la poursuite du possible succès ou supposé artificiellement précautionneux dans le monde, à être le seul devoir du simple chrétien et de la catholicité publique ! Autrement, quel est le sens de l’apparente défaite de la mort sur la Croix dont la Résurrection pascale constitue le premier fondement de foi vraiment chrétien ? Il s’agit – même si très analogiquement – du principe préliminaire stratégique pour lequel, aussi dans mon post sur ce blog, j’avais justifié mon choix de voter, aux dernières élections européennes de mai, pour le très jeune parti italien « Peule de la Famille » : en vue de la (ré)construction consolidée de l’incontournable partit laïque des catholiques. Par ailleurs non seulement européen. L’exemple italien est tout de même, en  la matière, toujours emblématique pour tout autre Pays. La chose constitue une absolue exemplification, même si dans l’extrême cas rare, surtout dans le panorama de la totalité des partis européens ouvertement laïcistes ou publiquement nihilistes, sinon de facto immoraux. Un parti, celui-ci du « Peuple de la Famille » voté et soutenu de sa naissance par moi-même – malgré son prévisible score minimal – totalement et exceptionnellement rigoureux dans l’application de la Doctrine Sociale de l’Église.

De la sorte même les catholiques positionnés contre Pape François, contraires à sa dérive papale progressiste et moderniste, glissent vers la « mentalité mondaine » du succès politicien
Peut-être la repentance même refoulée, devenue plus qu’évidente, pour ne pas avoir adhéré et recommandé massivement pour la confluence dans le nouveau parti laïque des catholiques et des hommes rationnelles (dit du Family Day), a fait actuellement applaudir la surprenante initiale idée d’unité entre une trentaine (!) d’associations plus ou moins catholiques ou ecclésiales… Comme la « Splendeur de la Vérité » ne peut que jaillir toujours et toujours plus dans le temps à la longue « bon juge », il est très probable que l’enthousiasme pour cette dernière (si bien erronée) unité politique chrétienne se soit révélée très incisive. À l’unanimité des fidèles sur le plan politique il n’y a naturellement aucune alternative raisonnable : un seul partit laïque et bien respectueux toujours de la totalité catholique et anti-étatiste. Surtout dans une époque dans la quelle malheureusement le trend historique est celui de la défaite et des défaites quantitatives culturelles et législatives. Par les œuvres du mouvement à la pensée unique et totalitaire propre du sécularisme relativiste.
L’affirmation publique, donc, de la Vérité évangélique et des raisons naturelles devient toujours plus l’essentiel dont le catholicisme doit s’imposer et se doter. Dans toute sa grandeur, aussi bien rationnelle que révélée. Bien autre chose que se réfugier dans les déjà toutes lourdement expérimentées recherches des « astucieuses » petites politiques, fatalement destinées à être annihilées par l’aveugle volonté de puissance contraire du soi-disant spirit du temps gnostique !
Du reste, il n’est plus à démontrer la coupable naïveté des catho-culturels contemporaines par rapport à la chrétienté. Habitués, comme ils sont désormais devenus, eux aussi victimes de la politique  politicienne acéphale, fatalement téléologique de la gnose athéiste. Laquelle n’évite pas d’effleurer ou bouleverser personne, vraiment personne. D’où toutes les défaites, surtout dans les derniers intenses et écervelés cinquante ans culturels et civiles. Avec un parti même confessionnel : l’ex Démocratie Chrétienne italienne jusqu’à il y a un quart de siècle lorsque il fut carrément aboli, étant donné qu’il était devenu, par ailleurs presque depuis ses premiers temps de sa fondation, plutôt sans valeurs ou même parfois anti-chrétien : sur le model courant de tous les autres partis marxistes ou plus ou moins libéraux : comme dans tout autre Pays étranger.

Aussi des cardinaux, évêques et prêtres, tous très engagés, outre aux religieuses mondainement mordues, nous remplissent de stupidités massifiées qui détruisent même le bon sens raisonnable
Engagés en quoi ? Peut-être à annoncer le Salut de l’Évangile en Christ ? Non précisément, et surtout non dans le respect de la grandissime Tradition magistérielle à la base de toute la civilisation, non seulement occidentale. Désormais c’est l’objectif implicitement onusien dans lequel ce Clergé est vraiment engagé, lorsque non d’une façon vaguement explicite, même typiquement franc-maçonne. Et d’une manière« œcuménique » mondialiste pour déistes, philosophes assagis ou bien pour plus ou moins panthéistes dans l’horrible écologisme. C’est-à-dire ver l’immonde procès de sécularisation de toute la vie, typique aussi de la très vaste protestantisation en cours dans notre catholicisme !
Ce pontificat, en effet, semble substantiellement soutenir en très large partie ce programme démentiel. Lequel était, et il est, le programme moderniste du soi-disant groupe de Saint-Gall, celui dirigé par le non trop regretté cardinal belge Danneels (depuis peu de temps trépassé), et par le cardinaux allemands Kasper, d’Hambourg et Marx, à Munich. Il est ce groupe, apostrophé habituellement Mafia, qui avait sponsorisés (même d’une façon anti-canonique) l’élection du cardinal argentin, futur François, à l’occasion des démissions de Pape Emérite Benoît. Malgré cela, le mouvement catholique antihérétique n’a jamais providentiellement atteint le niveau du schismatique : le tragique exemple du luthéranisme a été bien suffisamment pédagogique !

Une politique rationnelle (non rationnalistique) fondée sur les principes chrétiens selon la tradition ecclésiale, si bien laïque et non seulement trans-humaine ainsi qu’actuellement en cours
D’où provient-elle cette totale tentative (jusqu’à présent bien réussie !) de réelle apostasie dans l’Église catholique ? À vrai dire, de la peu fameuse et en tout cas très diffusée « théologie » (vraiment connue uniquement parmi de rares élites ecclésiastiques) jusqu’à être en tout cas internationalement majoritaire : celle des modernistes jésuites faisant référence à leur leader allemand, Karl Rahner, le dévastateur hérétique originaire du catholicisme, jusqu’à sa mort en 1984. Et, surtout, dans l’au moins dernier demi-siècle post-conciliaire. Souvent méconnu même si, malgré tout, progressivement influent et déterminant par rapport des nombreux nos catholiques élitaires actuellement même sous la dernière grave accusation d’hétérodoxie. Pour cela actuellement mortellement critiqués par l’organe de la DSÉ (Doctrine Sociale de l’Église) dirigé par le grand archevêque de Trieste, monseigneur Crepaldi et par son activement très valent secrétaire laïque, Stefano Fontana. On aurait envie, à ce point, de citer une phrase de Riccardo Cascioli, directeur prophétique du quotidien catholique online « La Bussola » (www.labussolaquotidiana.com): « Dans un monde qui impose le silence sur le questions les plus importantes pour l’homme, celui qui a été touché par la Grâce a la tâche d’affirmer, à tout prix, la Vérité qu’il a rencontré, qu’on rencontre dans les histoires de la chronique de tous les jours » (comme ainsi et par exemple l’horrible assassinat étatiste en France, il a une dizaine de jours, après bien d’autres en divers Pays, de Vincent Lambert).
Paroles très sages, celles-ci, privées de l’irréligiosité pressée dont sont trempées les très inutilement astucieuses considérations spéculatives de nos catholiques trop intelligents ci-dessus. Ils sont à présent aussi bouleversés par l’impossibilité de produire dans le Parlement italien une loi de médiation dans le délai fixé par la chaste des magistrats-tout-faire-et-mordus-à l’hégémonie-du-pouvoir de la Cour constitutionnelle… Comme si le temps mondains de l’actuel gnosticisme aussi étatiste puisse être celui de Dieu ! En surplus, les mêmes fidèles, avec une sotte vanité impuissante, sont inutilement engagés publiquement  à défendre dans le monde – toujours sans un leur parti identitaire, efficace et stratégique ! – la valeur absolument intangible de la vie. Ainsi, fatalement, ils sont aussi arrivés à devenir tragiquement stupides dans la banalité – eux, toujours critiques et très diligents – jusqu’au point à se confondre et se perdre dans les poncifs les plus habituellement nihilistes. La perle, en l’occasion, a été de définir « irréversible », dans leur le plus involontaire comique, certains aspects de la loi en question… Tandis qu’on le sait depuis toujours que toutes les lois sont ainsi faites – par définition et antonomase – surtout pour revenir en arrière dans la plus pure « réversibilité ». Comme il a été démontré même par l’éclatante nouvelle et dernière loi en Alabama… L’article cité au début de ce post (dans la DSÉ de Brachetta) l’a dû stigmatiser même avec compassion.

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