Une manifestation en février à Bruxelles des entreprises européennes, terrorisées par un accord avec la Chine en dumping qui mettrait en péril même leur existence. Les médias abrutis n’en ont par renseigné la gravité absolue : il a fallu que les entrepreneurs du Vieux Continent se soient déplacés dans la capitale belge pour signaler aux politiciens l’absurde d’une « libéralisation » asymétrique.

Les pays européens, en grave crise d’identité culturelle et économique, s’occupent de problèmes indifférenciés de toute sorte, non exclues les futilités idéologiques comme la loi en Italie sur l’homosexualité : douteusement utile, celle-ci, seulement aux dévastateurs de la civilisation via la diabolique désarticulation de la Famille naturelle. On a dû et on continue à se défendre des conséquences intrinsèques de ces lois sur le plan anthropologique, voire moral. Ce thème tétanise l’attention de la Botte entière depuis plus d’un an (la loi concerne quantitativement tout au plus 7.500 homosexuels sur une population de plus de 60 millions). Ainsi, la manifestation à Bruxelles de 5.000 entrepreneurs (!) contre le possible et déjà prochain « accord » avec la Chine permettant à ce géant de l’économie de pratiquer le dumping et de détruire les industries européennes (oui, oui) de notre Vieux Continent est passée sous silence. Cette manifestation du lundi 15 février, plutôt désespérée face aux organes irresponsables de l’Union Européenne et dénonçant un problème aussi de millions d’emplois en péril, s’est déroulée dans la substantielle indifférence de l’opinion publique : les médias européens, même de la presse écrite, n’en ont pas parlé ou d’une manière superficielle voire insignifiante. Comme d’habitude lorsqu’il s’agit des vies d’entreprise !
Non seulement, mais outre au fait qu’en Chine le coût du travail (donc de la production) n’est qu’une fraction risible en comparaison avec celui européen, le gouvernement chinois, toujours totalitaire et communiste, a déjà décidé d’imposer dans nos futurs marchés des prix même inférieurs à ceux pratiqués dans leur propre pays.

Ce qui est en train de se préparer presque en catimini, dans les plis d’une bureaucratie même pas technocratique, est par contre un « accord historique » où la liberté réelle serait supposée comme si le « Status d’Economie de Marché » était déjà acquis. Par contre, ce qui est en jeu est une double entourloupette dévastatrice pour les entreprises européennes mises hors marché mondial par une concurrence doublement, et aussi triplement, déloyale si on considère les subventions plutôt mal cachées en amont de l’État chinois encore bien dictatorial. Ces subventions sont, il va de soi, interdites en Europe. Et ceci comme « service » des eurocrates irresponsables bien accompagnés par les généralement très ignorants et opportunistes journalistes de notre continent. Ceux-ci préfèrent plutôt remplir leurs canards et les émissions radio-télévisuelles de grandissimes et très importantes nouvelles relatives au… chanteur Elton John. Ce qui régit l’information en Europe et dans l’Occident est en effet l’audience immédiate et non la vérité de la réalité. Surtout depuis les années 60, il s’agit plutôt de la loi de la « société du spectacle et du spectacle de la société », formulée par les situationnistes français, à dicter la conduite de la plupart des éditeurs et journalistes idéologiquement abrutis de notre monde. La vie de nos entreprises n’arrive pas à faire recette auprès des masses populaires apparemment lobotomisées par une culture irrationnelle, pseudo-ludique et complètement vide, mais farouchement  propagandée. Même lorsqu’on a un chômage record, surtout pour les jeunes !

Ainsi, politiciens, eurocrates e journalistes tous demeurés ? Pas tous, même moi, petit entrepreneur (mais résident à Bruxelles), j’ai pu être sommairement renseigné du problème (au prix de chercher activement mon information). À la tête de cette manifestation, d’importance capitale pour le futur d’une économie déjà en pleine crise dont on n’a pas encore découvert les vraies causes, on a retrouvé deux europarlementaires italiens du centre-droit : Massimiliano Salini et Antonio Tajani, vice-président – ce dernier – du Parlement européen. Ils ont été compréhensiblement remerciés par les organisateurs de la démarche devant et auprès les sièges de l’UE, pour avoir été attentifs à ce problème de premier plan. Car non seulement celui-ci pose la question rédhibitoire de la disparité actuellement incomparable et non praticable entre la Chine et l’Europe, mais avance également le problème du niveau d’étatisme européen tellement sans possibilité de véritables solutions à moyen terme. Cela « justifie » le refoulement idéologique presque inévitable des politiciens, bureaucrates et journalistes autour de toute cette problématique.
Cela fait aussi beaucoup d’années que la tragédie immense de deux générations, dans le dernier demi siècle, est plus ou moins à l’ordre du jour des populations qui ne veulent pas en savoir plus… Celles-ci n’ont pensé qu’à produire des dettes qui n’en finissent d’augmenter, donc mises immoralement et anti-démocratiquement sur le dos des générations futures. Ces mêmes populations écervelées – hélas, les nôtres ! – ont  réduit artificiellement la natalité (par anticonceptionnels massifiés et avortements même banalisés) bien au dessous de la reproductibilité démographique pure et simple (d’où les récessions et les naturelles dépressions économiques). La première et superficielle réaction à cette folle débauche d’hédonisme à crédit, contre nature et contre Dieu, est la tentative irrationnelles et arrogamment dépendante de l’improvisation du rationalisme humain, outre que narcissiquement autocélébratif. Par ailleurs cet hédonisme est aussi devenu clochard immoral, ainsi qu’on est en train de le voir. Je ne parle pas ici encore davantage des dettes publiques et de leurs coûts gigantesques pour les intérêts annuels qui ont paralysé  le développement économique virtuel (personne n’en parle).
L’actuelle inconscience des classes dites dirigeantes en Occident est due à cette situation qui a déjà compromis l’avenir pour beaucoup d’années. Le fait que malgré l’évidence et la réitération des annonces plus que vantards on n’arrive pas à repartir vraiment de la profonde dépression économique, l’en dit long du niveau de désarroi, inévitablement démagogique, de la plupart des politiciens et des soi-disant experts. Désormais ils sont insensibles à leurs incompétences publiquement prouvées. La honte ne tue plus personne.

Est-il possible espérer dans un futur, pour au moins nos enfants et nos petits-enfants, qui ne disposent pas de générations adultes qui leur assurent et indiquent un chemin balisé ?
Tout d’abord l’espoir n’a pas de parentèle avec le générique optimisme psychologiste, mais avec la certitude de la foi dans le dessein de Dieu et de ses lois non seulement mais tout au moins naturelles. Comme toujours, il faut se tourner vers les rares, très rares, prophètes que Dieu nous envoi, tout de même, afin qu’ils puissent lever leur petit doigt dans le brouillard, souvent avec une faible voix qu’il faut savoir détecter et écouter dans l’écho de vérité de son propre cœur. Comme dans la recherche aigue du Créateur permanent qui est apparemment invisible. « Quaerere Dominem » (Chercher Dieu), rappelait pape Emérite Benoît à Paris à son discours aux Bernardins. Ils existent toujours, les prophètes. Dans toute catégorie professionnelle et culturelle. Et surtout religieuse. Celles, sans doute, parmi les plus négligées et les plus combattues dans notre temps incrédule, relativiste et laïciste qui présuppose, par contre, que la vérité n’existe point et que la vie n’a pas de sens. Il faut les chercher activement. Moi per exemple, j’ai eu la grâce d’en avoir trouvé sur le plan économique au moins un : Ettore Gotti Tedeschi, l’ex responsable des finances vaticanes qui répète inlassablement depuis des années, avec naturellement beaucoup plus de talents et efficacité que moi, les thèses sus-indiquées sans, à vrai dire, trop de succès. Et je participe aussi à l’Association Nonni 2.0 (Grands-parents 2.0), pleine de catholiques intelligents et épris de sapience : www.nonniduepuntozero.eu.

 

 

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